"J’ai grandi beaucoup plus en 10 séances qu’en 7 ans de psychothérapie"

Par Marc Bédard, publié le 08-01-2018

Pourquoi j'aime tant mon job? Parce que chaque jour j'aide des gens à se libérer de ce qui leur faisait mal.

La plupart du temps, quand le travail est fait, mes clients repartent chez eux et je n'en ai plus de nouvelles. Je sais que je les ai aidés sans savoir jusqu'à quel point.

À l'occasion, je reçois un témoignage. Et ça fait ma journée. En voici un d'une cliente que j'ai rencontrée à 10 reprises.

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Tout d’abord, je ne croyais pas en l’hypnothérapie. J’en avais entendu parler, lors de bribes de conversations qui parvenaient à mes oreilles. Pour moi, un ‘’hypno’’ c’était un hypnotiseur. Et non un thérapeute. J’avais en tête l’espèce de saltimbanque charlatan que l’on rencontre dans un cirque. Je respecte les gens qui aiment cela, c’est un passe-temps plutôt divertissant. Mais ça nettoie pas l’intérieur, ça ne nous rapproche pas de nos émotions.

C’est alors que j’ai entendu parlé de l’hypnoTHÉRAPIE. J’ai d’abord cru que c’était risqué, j’avais peur. J’ai pensé, comme la plupart des gens: je ne veux pas montrer des parcelles de mon identité, de ma vie, à un inconnu. Je ne veux pas qu’il ait un accès illimité à mon cerveau. Je me voyais déjà, devant une genre de roulette géante, noire et blanche qui tourne ou encore en train de regarder, la salive aux coins de la bouche, un pendentif géant qui m’amènerait dans les plus bas-fonds de mon âme. Et c’est là que j’ai pris conscience que je partais déjà réticente devant une thérapie qui pourrait s’avérer efficace.

J’ai consulté une psychologue pendant au moins 6 ans. Peut-être 7. J’ai arrêté de faire le compte. Je me suis rendu compte que les longs moments de silences me gênaient et qu’ils m’empêchaient d’avancer car je n’osais pas les remplir. J’éteignais parfois des feux , des rages intérieurs mais je n’allais jamais dans le vif de mes problèmes, étouffées pas la gêne des silences et par le regard que me jetait ma psy, au-delà de son cahier de note. Je n’ai rien contre les psys, sans la mienne , je n’aurais pas la vie que j’ai aujourd’hui et j’y en suis redevable. Toutefois, la relation de confiance n’avait pu s’établir car je suis une personne chez qui l’anxiété est omniprésente et le silence d’une personne me perturbe énormément. Je la remercie d’avoir éteints les feux car sans elle je ne pourrais voir clairement à l’intérieur de moi.

Bref, j’ai opté pour l’hypno. Une séance? Pourquoi pas? J’ai fermé mes yeux, j’ai écouté la voix qui me disait de me relaxer. Au début , j’avais envie de rire, puis je me suis rendue compte que je relaxais vraiment, prenant peu à peu conscience de mon état de détente. Je suis allée, en quelques rencontres, bien plus loin que dans mes séances de psychothérapie, puisque j’étais portée par la voix d’un autre. Bien sûr je le guidais, inconsciemment, vers mes tempêtes intérieures.  J’ai été épatée, soulagée. Je dormais mieux et je me libérais de plusieurs peurs non fondées à l’intérieur de moi. Je me découvrais également et je combattais en même temps mes fantômes. J’en suis rendue à plusieurs séances. Peut-être une dizaine. J’ai grandi beaucoup plus en 10 séances qu’en 7 ans de psychothérapie. Pour moi, c’était une thérapie préférable. Elle allait plus avec moi, puisque lorsqu’il s’agit de moi-même, de mon intérieur, je suis beaucoup moins volubile. L’hypnose faisant appel à l’inconscient et à la symbolique des choses me convenait tout-à-fait.

Je crois en moi maintenant. Je gère mes crises de panique ou du moins , je les accueille et sais comment les amoindrir, les rendre moins étouffantes et épuisantes. Je dors mieux. Je vois mon potentiel. Et c’est là qu’est la clé. Croire en soi, voir son potentiel, rends la thérapie efficace et c’est ainsi que j’avance maintenant de plus en plus et que je vois le travail que j’ai à accomplir sur moi comme un réel défi motivant et non pas comme une immense montagne tortueuse. J’y vais une marche à la fois et je me vois au sommet.

Croyez en vous, laissez une chance à votre conscient de pouvoir se reposer et à votre inconscient de s’exprimer. Pour moi, cette thérapie fonctionne et m’apporte même beaucoup. La vie est trop courte pour perdre une opportunité d’entrer en contact avec nous-même. Pensez-y !

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