L'Hypnose pour diminuer les phobies

Par Fanny Mathias et Marc Bédard, publié le 16-05-2018

Qu'est-ce que la phobie et comment l'hypnose peut aider à en diminuer les symptômes? J'ai été interviewé à ce sujet par Fanny Mathias, étudiante en journalisme au Cégep de Jonquière. Je vous publie ici son texte.

De tout ce que j'ai vu en hypnose, les phobies sont habituellement ce qui s'améliore le plus rapidement et efficacement. Alors que vous êtes dans un état de relaxation profonde, je peux enseigner à votre inconscient à cesser de s'en faire avec la situation qui vous faisait peur.

Vous souffrez d'une phobie? Contactez-moi via le formulaire au bas de cette page et je vous dirai comment je peux vous aider!

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Phobie du grec ancien φ?βος , phóbos est une frayeur ou une crainte, plus précisément une névrose déclenchée par un élément ou évènement appelé phobogène.

La phobie renvoie à un ensemble de troubles psychologiques caractérisé par une angoisse et une peur irrationnelle d’une situation particulière ou d’un objet. Tout simplement, la phobie est « une réaction exagérée face à quelque chose qui n’est pas très grave, pas très mortelle », définit l’hypnothérapeute Marc Bédard.

La phobie généralement se manifeste par des sueurs froides, des palpitations, une paralysie temporaire, des crises de paniques, etc. Mais, la réaction d’un phobique dépend du degré de névrose. En effet, il existe deux types de phobies bien distinctes : les phobies simples appelées spécifiques ou bien isolées et les phobies sociales dites complexes.

La phobie spécifique se caractérise par la présence d’une peur intense et persistante associée à un objet ou une situation propre. Etudiante au Cégep de Jonquière, Rose Beauchamps est atteinte de la bélonéphobie (peur des aiguilles) depuis son enfance. « Juste penser à donner du sang ou même le fait d’en parler avec mes colocs quand elle donne leur sang je ne me sens pas bien. J’angoisse, je deviens faible, je sens une chute de pression proche de l’évanouissement » décrit la jeune femme. Cette phobie est un handicap pour l’étudiante qui souhaite faire don de son sang puisqu’il s’agit d’une valeur importante à ses yeux.

À l’opposé, la phobie sociale est une peur excessive et persistante du rapport à l’autre : l’anthropophobie est la peur de la compagnie des gens, l’haptophobie est la crainte du contact physique, la logophobie est l’angoisse de parler ou la peur même des mots et la blemmophobie caractérisée par la panique du regard des autres, l’agoraphobie est l’évitement d’endroits/de situations, d’où il pourrait être difficile de s’échapper, l’ochlophobie qui est la peur de la foule, etc. Elle est donc associée aux activités sociales comme prendre la parole devant une foule ou avec un inconnu, être vu en public, manger dehors, téléphoner, etc. Les personnes qui en souffrent son fortement perturbées dans leur vie professionnelle, dans leur parcours scolaire et dans leurs relations sociales. Selon l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, des études épidémiologiques réalisées dans la population générale font état d'une prévalence à vie de la phobie sociale variant de 3 à 13 %. 

Certaines névroses peuvent devenir obsessionnelles à force d’y penser. «Ça arrive, une personne qui pense toujours à ça. Mais il s’avère que ça peut être une composante phobique dans la mesure où la personne a déjà eu une mauvaise expérience, comme l’obsession de la peur de vomir » explique M. Bédard.

Le rôle du bouclier

L’inconscient réagit comme un enfant de cinq ans c’est-à-dire qu’il fait en sorte de créer une réaction exagérée pour protéger la personne, pendant ce temps le conscient n’agit pas, il n’est pas assez fort pour gérer la situation. « Le conscient gère 4 à 5 informations en même temps, donc l’inconscient qui en gère deux mille prend le dessus», explique M. Bédard.

Selon l’IUSMM, il est possible d’apaiser les symptômes de la phobie grâce à la thérapie cognitivo- comportementale. Les séances d’hypnoses c’est-à-dire en exposition graduée en imagination et in vivo ou désensibilisation systématique   servent à baisser graduellement la garde de l’inconscient. « Quand le symptôme est réduit à zéro, on peut dire que c’est réglé » commente l’expert.

À l’inverse, la psychologie va essayer de chercher l’origine de la ou des cause(s) qui a provoqué cette névrose par les moyens de la psychoéducation ou de la correction cognitive. Le psychologue va directement à la source pour la comprendre et amène des informations pour expliquer la cause et défaire les croyances irrationnelles.

La phobie est une angoisse, une peur exagérée provoquée par l’inconscient dans le but de protéger le phobique. Cette névrose handicape le phobique dans son quotidien puisqu’il évite toutes situations ou éléments lui rappelant sa détresse. Mais la phobie peut être guérie sur le long terme. Attention de ne pas confondre phobie et simple peur.

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